Les montres automatiques se démarquent facilement dans l’univers de l’horlogerie grâce à leur mode de fonctionnement très singulier. Elles ont, en effet, un système propre à elles et jouissent en prime d’une durée de vie exceptionnelle. Alors que sont les montres automatiques en réalité ? Ce guide vous dit tout !
Un système de fonctionnement unique
Une montre automatique est une pièce d’horlogerie à remontage automatique. C’est-à-dire qu’elle utilise uniquement le mouvement naturel du bras de son porteur pour remonter le ressort moteur et donc pour se recharger. C’est d’ailleurs cette unicité dans le mode de fonctionnement qui a valu à la montre automatique sa bonne réputation durant des siècles.
Dans le système d’une montre automatique, il y a les éléments ci-après :
Le ressort de barillet
Il s’agit de l’organe mécanique de la montre automatique qui permet de fournir l’énergie nécessaire au mouvement de celle-ci. C’est également le ressort de barillet qui va assurer la répartition de cette énergie dans les autres composantes de la montre automatique pour permettre son bon fonctionnement.
Le balancier
Le balancier est l’organe de régulation de votre montre automatique. Également appelé balancier spiral, ce composant de la montre automatique grâce à ses oscillations permet la précision de la montre automatique.
C’est l’élément qui bat au rythme régulier de l’énergie reçue par la montre permettant ainsi, son mouvement. Autrement dit, c’est le balancier qui est à l’origine des tic-tac observés fréquemment sur le cadran de votre montre automatique.
Le rotor
Le rôle du rotor (aussi appelé masse oscillante) est de recharger le ressort du barillet grâce au mouvement du porteur de la montre. Sur certaines montres, vous verrez la masse oscillante en or, car, plus elle est lourde, plus elle offrira un meilleur rendement.
Le système de transmission ou rouage
Lorsque le ressort de barillet s’arme et emmagasine de l’énergie grâce aux mouvements du porteur, c’est ensuite à travers le rouage que cette énergie est transmise à la roue d’échappement, pour sa répartition dans les autres composantes de la montre. Sans rouage, l’énergie ne peut donc arriver jusqu’au reste du système.
La roue d'échappement
Elle fait office de compteur et de distributrice, car elle permet à la fois de compter les oscillations du balancier et de distribuer l’énergie qui arrive du système de transmission dans toute la montre.
La couronne
Il peut arriver que le mouvement de votre montre automatique s’arrête. Dans cette situation, la couronne vous servira à remonter manuellement la montre afin de la faire fonctionner à nouveau. Elle sert aussi à régler l’heure et la date de la montre automatique.
Les rubis
Ils servent à réduire les frottements là où l’usure de la montre est plus forte, en lui permettant de supporter les pivots des axes du rouage.
L'histoire des montres automatiques
La création de la montre automatique remonte au XVIIIe avec l’horloger suisse Abraham Louis. En 1777, ce dernier inventa le mécanisme de remontage à rotor et la première montre automatique fut appelée « montre à secousse », car elle fonctionnait grâce aux mouvements de la personne qui la porte. Cependant, les montres à secousse n’étaient pas très stables. Il a donc fallu au fil des générations, trouver un moyen pour rendre le système de ces montres moins sensible au mouvement.
Il faudrait également souligner que le concept des montres-bracelets comme on les retrouve aujourd’hui sur le marché de l’horlogerie n’existait pas encore. Elles n’apparaîtront que plus tard et par la suite, grâce à leur vulgarisation, les Anglais John Harwood et Harry Curtis pensèrent un mécanisme plus stable pour les montres automatiques. Ils vont alors déposer leur brevet en 1924 pour une montre automatique avec un rotor qui ne pivotait que de deux côtés. D’autres horlogers vont suivre le pas rendant possible l’apparition des différents modèles de montres automatiques retrouvées sur le marché de nos jours.
En somme, la montre automatique est un mécanisme strictement coordonné. Ainsi sans un seul de ses composants, il ne peut avoir de mouvement automatique à l’origine du fonctionnement de la montre.